En 1994 fut adoptée la loi Toubon, du nom de son illustre initiateur qui déclarait ni plus ni moins :
« Aujourd’hui, en tant que Défenseur des droits, je souhaite que rayonne l’idée que le droit au français est un droit fondamental, constitutionnel. « La langue de la République est le français », dit l’article 2 de notre Constitution. Du respect de ce droit dépend la cohésion sociale dans notre pays. «
Plus de 25 ans plus tard, la loi et son auteur peuvent être renvoyés au vide-grenier des nombreux brocanteurs de la République que compte ce pays. Même en coupant le son lorsque vient la pub , on peut lire que le guide des meilleurs restaurants , créé en 2007 et appelé la Fourchette est devenu the Fork…
On ne peut s’empêcher de s’esclaffer en repensant au ridicule de certains aspects de cette loi devenue rapidement un radeau de la Meduse coincé entre le Charybde de l’invasion de l’anglais et le Sylla du wesh wesh propre aux territoires perdus de la République. A l’époque, il se trouva des irresponsables payés sur les deniers du contribuable pour remplacer le terme « pins » par épinglette[1] .On était en pleine période de ces fameux médaillons que l’on accrochait pour envoyer un message à ceux que l’on croisait. C’était un peu le « Facebook » ou le « Twitter « d’avant le développement du web. Mais la mode venait d’outre atlantique comme Ciao vient d’Italie et Zorro de l’espagnol. »épinglette » : les auteurs n’étaient même pas conscients du ridicule ! Pourquoi ne pas remplacer ‘Kilt » par « Jupette » ou le « Hagiss » par la panse de berbis forcie ?
L’anglais compte les deux tiers de ses mots qui viennent du français, même s’il existe souvent en alternative un mot saxon, l’allemand compte plusieurs milliers de mots français et c’est la même chose pour la plupart des langues.
Les québecquois avaient une excuse pour cet exercice de purification ethnique. Quand s’exprimant en français , ils avaient pour réponse « speak white », il était clair que, non seulement, l’usage de leur langue, mis aussi leur propre identité, étaientt menacé dans son existence.[2] Rien de tel quand un mot étranger s’impose simplement parce que, culturellement, il est né quelque part. Et, à tout le moins, faute de l’avoir inventer peut on éviter de se ridiculiser.
Vingt cinq ans plus tard, en revanche, personne ne réagit, ni nos gouvernants, ni les journaleux, ni tout ce que le pays compte d’affidés à l’univers merdiatique quand madame Ursula von der Layen s’exprime en anglais en s’adressant aux européens. Ursula est allemande et présidente de la commission européenne.Nul ne met en cause sa capacité à manier la langue de Sheakespeare mais….elle doit mieux s’exprimer dans sa langue maternelle.
C’est d’autant plus surprenant que l’anglais n’est aujourd’hui la langue officielle d’’aucun pays membre de l’Union européenne depuis que les britanniques ont été assez malins pour quitter ce Titanic en devenir.
Qu’est ce qu’un pays dont les gouvernants parlent une autre langue que celle des gouvernés ? La réponse est simple puisqu’illustrée par l’Histoire : cela s’appelle une colonie !
Dans les empires coloniaux français et britanniques, les colonisateurs ne se donnaient pas la peine de parler aux indigènes dans leur propre langue : c’eut été difficile et surtout improductif puisque le fouet ou le fusil suffisaient pour se faire comprendre.
D’ailleurs , la logique des colonisateurs n’étant pas celle des colonisés, ils ont pu rétroactivement justifier cela par le fait que le territoire comportait plusieurs peuples ne parlant pas la même langue et que l’utilisation de la langue du colonisateur a eu ainsi une vertu unificatrice.
Mais n’en déplaise aux admirateurs du wokisme, le parallèle s’arrête là. Il se peut que l’usage du français ait été un plus pour des peuples peu évolués dont la langue était pauvre et peu à même de décrire le monde complexe dans lequel nous vivons.Ce n’est nullement le cas des langues européennes dont le développement va de pair avec le développement économique, scientifique et technique.
La raison est plus simple et il n’est nul besoin d’être le génie des Carpates pour la comprendre : Les maîtres de l’Union européenne parlent entre eux et avec les dirigeants des autres puissances dominantes : les USA et les organisations européennes pour l’essentiel.
Le peuple, ou plutôt la populace n’a donc nul besoin de comprendre ce qu’ils racontent. Et la preuve en est que quand il fait la fine bouche comme lors du référendum de 2005 , on lui la boucle.
D’ailleurs, ces tristes dictateurs n’ont aucune légitimité démocratique , mais qu’à cela ne tienne. Ils vous ont offert la paix comme les légions romaines ont offert la pax romana aux barbares. De quoi vous plaignez vous ?
En tout cas, si vous ne trouvez pas matière à vous plaindre, c’est que vous êtes les derniers des cons. Les colonisateurs n’étaient pas des philanthropes mais ils ont apporté aux colonisés le progrès technique .Les escrocs bruxellois et leur clique , à l’abri de la paix garantie pendant quarante ans par les américains vous ont fait cadeau de la dévastation de nos économies au nom du libre-échange hier, de l’écologie et d’une philanthropie migratoire aujourd’hui.
La vaseline est encore fournie gratuitement mais Bruno Lemaire et Thierry Breton vont bientôt vous dire que cela ne va pas durer.
Ciceron l’aurait dit : Europa delenda est !
[1] On notera que le correcteur deGoogle ne signale aucune faute quand, dans un texte en français, on écrit « pins »
[2] On notera que cela fait déjà longtemps que les formulaires de demande d’aide à l’UE doivent être remplis en anglais. Quant aux statistiques de l’UE , il est inconvenant d’en chercher dans les langues des petits pays..A quand l’obligation de parler anglais pour être élu au parlement européen ?