DEMOCRATAIRE (1)

On trouve un intéressant article sous la plume d’une certaine Renée Fregosi et sous le titre « https://www.revuedesdeuxmondes.fr/dictature-democrature-et-imposture/,dans cette pauvre revue des Deux  Mondes où les contributeurs doivent jour après jour suer le sans et l’eau de leurs talents pour payer les généreux cadeaux de son propriétaire, Ladret de la Charrière à cette pauvre Penelope Fillon, dont la  culture s’est arrêtée à la lecture du Livre de la Jungle.

L’auteure fustige à juste titre les pseudo intellos ou prétendus tels  qui tentent , depuis 1968 , de trouver un guide nouveau ou un phare de la pensée à un prolétariat perdu et ingrat que l’on doit remplacer par les descendants des nègres ayant échappé à la traite arabe et à la castration qui lui était associée, ou par les femmes victimes du patriarcat et  écartées injustement des usines et des chantiers pour être cantonnées aux tâches ingrates de communicantes, d’enseignantes et de psychologues, voir par cette pauvre Gaia, nouvelle vierge Marie incarnée par une suédoise que l’Ange Gabriel aurait évité d’aller draguer

Elle rappelle fort justement bien qu’incomplètement les  principes qui  fondent une vraie démocratie.

On aurait aimé une analyse plus poussée sur les rapports entre la démocratie et son double incestueux qu’est la démocrature et le contexte culturel mais ce n’était pas son propos. On ne peut mettre dans  le même sac la Russie, le  Venezuela et l’Algérie.

Faut il rappeler que l’Espagne, le Portugal ou l’Italie sont entrés dans la démocratie d’un pied ferme quand leur histoire ne les y prédisposait pas. En  Espagne, l’Inquisition dure jusqu’au 18 eme siècle. Mais personne n’émet le moindre doute sur le fait qu’aucun de ces états n’a de leçons à prendre du Royaume Uni, lequel a quand même attendu Disraeli pour que le suffrage soit universel. Faut-il y voir la patte du christianisme en ce qu’il proclame l’égalité des hommes devant Dieu ?.A ceux qui le penseraient, rappelons que le Japon est devenu, par la force un pays démocratique et que rien ne l’y prédisposait quand il n’y a pas si longtemps que la Bolivie connaissait un coup  d’état tous les trimestres !

Le cas de la Russie est, sans doute plus complexe. Si la société russe a mis temps de temps à accoucher d’une société démocratique au point que le bébé n’est toujours pas né ; le long intermède marxiste n’explique pas tout, même s’il est probable que dès le début du 20 eme tous les éléments sont en place pour aller en ce sens. Emmanuel Todd souligne que la Russe était une société égalitaire, à la différence du Royaume Uni [1] et ce n’est pas le moindre  des paradoxes  que l’histoire ait inversé les rôles.

Mais, la culture russe c’est aussi celle de l’obéissance et de la souffrance. La manière dont Joukoff a envoyé à la mort, parfois inutilement ses hommes contre l’armée nazie aurait donné des érections aux sinistres bouchers que furent Joffre et De Nivelle.

La dictature maintient son pouvoir par la force brutale et très accessoirement par le contrôle des consciences. C’est ce qui fait sa fragilité car un dictateur peut en remplacer un autre et elle ne se maintient que si le corps social ne  lui oppose pas une résistance. Le dernier exemple est celui  des fameux « printemps arabes » qui ont érotisé BHL comme l’avait fait Botul auparavant. Les dictatures  n’ont pas été chassées tout simplement  parce que la démocratie est un corps étranger aux sociétés musulmanes.

Tout autre est le totalitarisme qui imprègne l’ensemble de la  conscience sociale. La dictature ne trouve généralement que de pauvres excuses pour justifier  son pouvoir au premier rang desquelles la  menace extérieure ou intérieure. Le totalitarisme tire sa légitimité de ce qu’il donne une explication du monde dont la cohérence est telle qu’elle peut se passer de la brutalité. On accepte le pouvoir totalitaire car il est légitime aux yeux du plus grand nombre et il est légitime car il dit la vérité.

Le totalitarisme stalinien, ce n’est pas simplement le goulag, l’élimination physique  des opposants, c’est aussi un système dans lequel le pouvoir se justifie par la Raison et la science.

Le Marxisme Léninisme est donc érigé en science  par Lyssenko et ses émules. On récupère Mitchourine pour montrer que la nature obéit aux lois de la dialectique. Ceci constitue évidemment le sommet de la pyramide car pour le bon peuple, il suffit de maîtriser sans partage les outils de la connaissance que sont notamment l’éducation, la presse, de les expurger de tout ce qui pourrait faire douter pour que le rouleau compresseur décervelle comme le faisait le père Ubu. Le système doit aussi s’attacher à démontrer sa supériorité ce qui justifie le détournement de ressources pour envoyer le premier Spoutnik ou  pour, dans le cas de la RDA vaincre sur les stades sans lésiner sur les moyens. Ce n’est qu’en dernier recours que le complot n’est invoqué, qu’il vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, justifiant dans ce dernier cas des purges qui sèment la terreur.

On voit bien, au  regard de ce qui précède que le nazisme tient plus de la  dictature féroce que du totalitarisme car la supériorité de  la race aryenne est un argument bien faible pour justifier ses exactions. Le régime nazi vit de la terreur bestiale mais pas de l’intelligence.

C’est le régime nord coréen qui réussit à accréditer chez le peuple le fait que Kim Ill Sung ne défèque pas et qu’une nouvelle étoile est apparue le jour de sa naissance.

En clair les seuls régimes totalitaires sont ceux qui s’inspirent du Marxisme Léninisme et ils  doivent ou ont du leur succès à la bêtise et la  folie d’Hitler. Si ce dernier n’avait pas attaqué l’URSS en 1941 et si, de fait, l’armée rouge n’avait pas libéré l’Europe du démon au prix d’épouvantables sacrifices, le cours de l’histoire en aurait été changé.

Mais on mesure aussi à quel point la faiblesse des systèmes totalitaires réside dans leur usage effroyable de la violence et ce, quand bien même, les circonstances de l’histoire évoquées ci-dessus leur ont évité les innombrables Nuremberg qu’ils méritaient. Quel apologiste de Pinochet ou de Franco ne serait pas voué à la fosse commune s’il avait écrit ce qu’Aragon a pu écrire à propos du Goulag sans que cela empêche Ferrat de le chanter

Quand même, ce serait beaucoup mieux si le peuple ou la  populace pouvait applaudir unanimement le système dans un cadre qui aurait les apparences d’une démocratie, c’est-à-dire d’un système où il avalise par des élections mais aussi par sa confiance renouvelée chaque jour le système en place.

Les démocratures sont bêtes car s’inclinent devant les règles formelles de la  démocratie mais qu’il est aussi  patent que les dirigeants ont le nez et le cul sale. Ce que l’on appellera les démocrataires, systèmes totalitaires respectant les apparences de la démocratie sont bien plus malines. Et elles gouvernent nos sociétés depuis de nombreuses années.

Notons bien que le système totalitaire ne date pas du 20 eme siècle mais lui est bien antérieur. Dans les pays occidentaux et chrétiens le totalitarisme est d’abord celui  de l’Eglise. Sans doute note-t-on justement qu’à la différence de l’Islam (qui crée par essence des sociétés totalitaires) le christianisme permet de séparer le temporel du spirituel (rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu) ce qui a ouvert la possibilité de la démocratie, il n’empêche : pendant des siècles, la société est soumise avec une forte vigueur au pouvoir de l’Eglise qui dit ce qu’est la loi de Dieu. Quand en 1077, l’empereur d’Allemagne attend 3 jours les pieds dans la neige à Canossa le pardon du Pape qui l’a excommunié et quelque soit ce qui se passera après il faut en retenir qu’en excommuniant l’empereur, le Pape excommunie en même temps se sujets et envoie ainsi tout ce beau monde en enfer à une époque où tout le monde croit au diable. Nul n’est besoin de rappeler l’inquisition : l’Eglise impose l’ordre de Dieu, même si c’est au moyen d’arrangements avec le pouvoir temporel. Comme à l’époque de Staline on est soumis à la loi marxiste léniniste présentée comme expression de la  vérité, on est soumis à a loi de Dieu dont le vrai législateur est l’Eglise.

Ce point est extrêmement important pour saisir la nature de la démocrataire. On le verra après en avoir décrit les caractéristiques

La démocrataire respecte formellement les règles de la démocratie : les élections peuvent être libres et non truquées, il existe des dispositifs anti corruption  plus ou moins efficaces, le fonctionnement du système est garanti par un état de droit se réclamant de la déclaration universelle des droits de l’homme ; ce pour les points essentiels.

Si les démocrataires sont des systèmes totalitaires déguisés, il doit y avoir un pouvoir appuyé par des instruments de coercition

S’agissant du pouvoir, on aurait tort de chercher des explications du côté d’une analyse marxiste qui a suffisamment fait les preuves de son incapacité. Ce n’est pas le pouvoir du grand capital mais le pouvoir d’une oligarchie qui l’exerce à son profit et à celui d’affidés qui sont ses supports, un peu comme à Rome les patriciens distribuaient la sportule. Cette oligarchie est une structure peu nombreuse mais liée par un système de réseaux. Elle a pour objectif la défense de ses intérêts et sa reproduction. C’est elle qui coopte ses membres lesquels sont protégés : Il suffit d’observer ce qui se passe quand un des membres perd ses fonctions : il ne va pas pointer au RSA mais se retrouve sur un des nombreux sièges douillet dont ladite oligarchie contrôle le fonctionnement et décide des avantages. L’appartenance à l’oligarchie n’est pas liée à la possession du capital au sens marxiste mais de l’intérêt que l’individu présente pour le système.

D’ailleurs, si les fameux GAFA  sont des instruments actifs de l’ordre totalitaire en censurant à tout va, une autre partie du monde capitaliste ( Bolloré pour ne citer que lui) le combattent même si c’est plus par intérêt que par conviction

Il faut donc empêcher que se délite ce système de prébende et conserver le pouvoir au travers des élections  que l’on ne pourra éviter.[2]

Le pouvoir ne pouvant s’appuyer sur la force brutale, il utilise deux armes qui n’existaient pas il y a moins d’un siècle

-le  pouvoir médiatique d’abord qui est infiniment plus puissant qu’il pouvait l’être dans des sociétés peu éduquées et surtout parce qu’il est multiforme. La presse écrite est relativement marginale aujourd’hui et en perte de vitesse mais majoritairement acquise au pouvoir en place car outre le journal de référence qu’est l’ImMonde soutenu par des dizaines de milliers d’abonnements payés par le contribuable, il y a la presse régionale qui reprend l’idéologie distillée par ceux qui donnent le « la ».

Surtout il y a la télévision, à commencer par le service public, gardien de l’ordre moral. Que l’on se souvienne de la manière dont Paoli accueille en 2002 les représentants du FN au second tour de la présidentielle. Cette situation n’est pas propre à la France, la gauche morale tenant les rennes du service public dans tous  les pays occidentaux. Que l’on dévie par rapport à la doxa et c’est l’excommunication comme ce fut le cas de Verdier sur France 2 parce qu’il doutait du réchauffement. On va jusqu’à la  caricature : les prétendus humoristes de France Inter sont tout sauf drôles ou ils auraient pu exercer leurs talents pour égayer les prisonniers avant les exécutions capitales chez les khmers comme on jouait du violon avant de pendre les détenus des camps nazis.Ils rappellent les gesticulations puériles des gauchistes des années 70 qui avaient tout sauf de l’humour, les maoïstes venant avec des bouteilles de rouge aux meetings trotskistes puisque Rouge était l’organe de presse de la LCR.

Mais s’ajoutent à cela (et on vient de s’en rendre compte avec Trump) les GAFA : Facebook, Twitter and co qui ont la censure sélective et ont une puissance infiniment plus grande. Que valent les ratiocinations des commentateurs de Fiente Inter au regard de la puissance qui était celle  des 80 millions de followers de Trump. Zuckerberg et ses comparses disposent d’une véritable arme atomique.

Symbolique de l’outil totalitaire sont les « Fake news. Il n’est pas douteux que les medias et réseaux sociaux – surtout les seconds-sont un terrain de choix pour tout charlatan qui veut diffuser les nouvelles les plus fausses voire les plus loufoques. Il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de gens persuadés que la terre est plate. Alors, que le 11 septembre soit fomenté par la CIA ou la Covid fabriquée par la Mossad peut trouver encore plus facilement de gogos. Le problème est que l’oligarchie dominante et ses sbires décident de ce qui est faux et de ce qui ne l’est pas. Qui conteste le réchauffement climatique a toutes les chances de tomber sous la guillotine des « déconneurs de l’ImMonde »…lesquels se gardent bien de rappeler que les prévisions d’Al Gore sur la submersion des Maldives se sont autant réalises que l’arrivée des chevaliers de l’apocalypse. Et si on devait faire le compte des fausses nouvelles véhiculées par la littérature communiste depuis un siècle il y aurait de quoi remplir les archives de la grande bibliothèque de France

Mais à côté du pouvoir médiatique, il y a aussi le contrôle du système éducatif au sens large par le pouvoir d’une intelligentsia dont le rôle n’a pas varié depuis Staline

Rappelons que la troisième république le développe, non seulement pour des raisons économiques mais aussi pour contrer le contrôle de l’Eglise sur les esprits.

Les hussards noirs de la république ont été les     des avancées démocratiques. Leurs successeurs en sont les croquemorts.

L’oligarchie au pouvoir a parfaitement compris l’importance du système éducatif en tant qu’entreprise d’endoctrinement et de décervelage.

Le système éducatif actuel n’a rien à envier à ce que fut  le système  soviétique. Gangrené par une pensée de goche d’une pitoyable pauvreté, il égrène dans les têtes blondes pendant des années les âneries écolo-gaucho-féministes. Au lieu et place de la grammaire on apprend le tri sélectif. Henri IV disparait au profit de la traite des noirs sachant évidemment  que l’on n’évoque que la traite occidentale (et non la traite arabe plus meurtrière) et que l’on passe sous silence le fait que les noirs étaient vendus par leurs propres compatriotes.

Mais, sachant qu’une idée chasse l’autre, on pourrait se rassurer e se disant que devenue adulte, cette génération remettra les choses en place. Après tout, on ne trouve plus grand monde pour expliquer que le communisme a été une grande réussite.

C’est oublier que le système mis en place n’a pas pour seule fonction de tromper : il décervèle comme le faisait le Père Ubu. Nous assistons, en France en particulier, à l’arrivée de la première génération qui « ne comprend pas qu’elle ne comprend pas ». J’imagine que bon nombre ont pu faire cette  expérience face à  des caissières de magasin ou face à l’employée d’une banque qui estime que le débit d’un compte client qui n’a jamais retiré d’argent est juste puisque c’est écrit sur son écran d’’ordinateur.

Une telle situation n’est pas un hasard : l’oligarchie a frappé doublement : en utilisant le système éducatif composé de gens moins cultivés qu’on ne le  croit [3]mais acquis à sa cause, elle a non seulement virosé les pensées mais elle a crétinisé toute une partie d’une génération parce que l’accès d’un plus grand nombre au savoir menaçait ses positions. Avec 15% d’une génération qui a le bac, ce qui est le cas en 1970, la progéniture des dominants n’est pas menacée. Avec 25% elle l’est. Il faut donc s’en prendre à un système fondé sur la promotion au mérite (laquelle découle tout simplement de la déclaration des droits de l’Homme). Pour ce  faire, rien de mieux que la discrimination positive sous toutes ses formes-au premier chef la parité- qui permet d’éliminer les méritants au profit des affidés.

Décervelés dès le primaire et le secondaire, les jeunes générations vont finir de l’être par l’université colonisée par la culture woke et pas seulement dans les départements voués à l’escroquerie comme c’était le cas de la sorciologie ou de la psychologie autrefois .De plus en plus de secteurs sont touchés par les oukases et interdits. Madame Rousseau, celle qui déconstruit le mâle mais n’tait quand même pas présente à Omaha Beach, là où la déconstruction fut expéditive sans aucun féminicide ne soit commis enseigne l’économie à Lille. A moins qu’elle ne souffre d’un dédoublement de la personnalité, on peut être inquiet sur le contenu du savoir qu’’elle distille…

La crème sur le gâteau réside dans l’exploitation du subliminal : la publicité en est l’instrument par excellence puisqu’à priori insoupçonnable : celui qui veut vendre ne peut être soupçonné d’escroquerie.

Même sur C News  qui n’est quand même pas le valet de l’oligarchie dominante, on est frappé par le décalage existant entre ce que l’on vient de voir et d’entendre : Mathieu Bock Coté ou Pascal Praud pourfendant la pensée dominante et la « pause » -car, pour ceux qui vendent, le client potentiel n’a pas d’odeur et n’est jamais nauséabond.

Il faudrait toute une analyse pour montrer et démonter le contenu de cette  déferlante qui a quelque chose de « goebbelsien » mais en soft. On n’assène pas on suggère mais plus c’est gros plus ça passe.

Mélenchon veut la créolisation  comme avenir de l’homme : la publicité la met en scène. Une grande partie des couples présentés sont des couples mixtes. C’est la beauté du métis distillée à toutes les sauces, pour vendre les voitures  comme l’assurance vie. On pourrait comprendre que les vendeurs visent une population de couleur  pour des raisons de clientèle : Que nenni : celui qui achètera une Audi haut de gamme n’est certainement pas celui qui la conduit sur l’écran. Le nombre de couples mixtes est, dans la réalité bien inférieur en proportion à ce qui est montré par la publicité. Déconnexion par rapport à la réalité  sans doute mais qui est imposée implicitement par l’idéologie dominante. L’omniprésence du couple mixte (plus souvent blanc noir que blanc arabe d’ailleurs) permet de présenter un monde idéal, celui du vivre ensemble, qui fait oublier la réalité des espaces de non droit.

Le second aspect visible de ces publicités est que le mâle blanc y est présenté comme ridicule, à tout le moins déconstruit au sens où doit l’entendre madame Rousseau celle qui préfère les sorcières aux ingénieurs du  nucléaire. Maladroit, emprunté sinon grotesque dans le rôle de mère de substitution dans lequel il lui est fait injonction de se mouler, il doit composer avec une progéniture exigeante et mal élevée sous le regard compatissant de son épouse gui porte la culotte selon ne expression tombée en désuétude car sans doute politiquement incorrecte. La publicité pour Mac Donald est, à cet égard caricaturale mais pas étonnante. Pour que le père accepte de ramener à sa progéniture cette bouffe par ailleurs vilipendée par la bobocratie  vegane et bien pensante il faut qu’il soit écervelé ce qui justifie sa mise sous tutelle.La publicité ne vise pas cet idiot du village qui perd ses provisions mais les enfants rois approuvés par la régente

Il est fréquent d’entendre que la gauche s’étant immolée dans une trahison imprégnée de bêtise, tout cela ressemble à un chant du cygne. L’opinion rejette de plus en plus le discours officiel sur l’immigration, les méfaits du nucléaire et autres coquecigrues vertes rouges.

Mais le fait de voir fondre la partie émergée de cet iceberg de  la pensée ne doit pas faire oublier l’autre partie. L’aristocratie et le clergé ne représentent pas grand-chose en 1750 mais ils disposent du monopole de la violence physique et symbolique. Sans doute des pans de celle-ci rejoignent ils les  idées nouvelles mais Rohan Chabot fait embastiller Voltaire.

Le recours à une justice complice est une des dernières armes du pouvoir en place : celle qu’il fait administrer par le syndicat de la magistrature comme celle qu’il rend lui-même en contraignant au silence la parole dissidente sur les réseaux sociaux. La violence qui a acommpagné la candidature Zemmour est emblématique de son pouvoir, de ses méthodes et de sa puissance.Réussir presque à transformer le meeting de Villepinte en acte d’agression des partisans de Zemmour aurait mis Goebbels en érection

On connait la formule de Staline : « Traitez vos adversaires de fascistes, pendant qu’ils se justifieront vous pourrez leur porter de nouveaux coups ». Les staliniens ont à leur actif un nombre de morts supérieur à celui des fascistes mais traitez vos adversaires de staliniens et vous pouvez être certains que l’effet ne sera pas le même. Pourtant, qui a applaudi Mao, Brejnev Castro, Pol Pot et quelques autres encore sinon les Mélenchon, Plenel, Poutou et autres Roussel pour ne pas parler des repentis….Ni MLP, ni Zemmour n’ont approuvé les crimes d’Hitler ou de Mussolini.

Gramsci avait compris que l’essentiel de la bataille se situait sur le champ culturel et  c’est la que Zemmour n’a pas tout compris. Certes le christianisme est le fond culturel de notre civilisation, certes il porte en germe la séparation du spirituel et du culturel mais en inventant la culpabilité, pas seulement vis-à-vis de Dieu mais aussi vis-à-vis des hommes il a « créé la gauche », c’est à dire un camp du bien en charge de dire ce qu’est le mal et qui le représente. Parfois et même souvent à juste titre mais en provoquant souvent un mal pire que le mal. La critique du  capitalisme se justifie  dans le monde de Marx et de Zola, mais aussi dans celui de Rockefeller ou de Zuckerberg mais ce par quoi on a tenté de le remplacer a produit la misère et le crime contre l’humanité.

Pour autant, cela marche : une expérience s’effondre-t-elle sous le poids conjugué de ses crimes et de la colère des hommes, plus souvent de son impuissance qu’une autre la remplace. Ce n’est pas un  hasard si ce qui reste du stalinisme a copulé avec le radicalisme vert car le patrimoine génétique est identique : antihumanisme, discours  culpabilisateur et haineux  habillé en discours scientifique, désignation de boucs émissaires….

La  droite qui  est censée être la résistante  se soumet au discours dominant ou est interdite de parole ou sa parole est vaine. Il en ira ainsi aussi longtemps que le fond culturel chrétien qui parasite la civilisation se maintiendra. Et Zemmour se trompe d’ennemi. Y a –t-il un mouvement woke en Chine ou au Japon. Et ne demandons pas si le monde islamique se flagelle à cause de la traite arabe, bien pire que la traite occidentale !

Il y a donc lieu d’être pessimiste.

En l’état, et à court terme,  certains espèrent le retour de la gauche moribonde, celle qui  avait fait sienne la république et la laïcité mais est réduite à un triste archipel qui va du Printemps républicain aux chevènementistes en passant par Onfray. Elle seule est en mesure de mettre en accusation la gauche « Stalag » celle qui est née de Staline et du Goulag  car il ne peut lui être reproché efficacement de défendre les oppresseurs. Mais on voit bien que réduite à un chuchotement inaudible, quand elle n’est pas elle-même terrorisée par la crainte du bannissement, il n’ya pas grand-chose à attendre..

A moyen et long terme, tout va dépendre de la capacité de la pensée critique à inverser la perception du  monde pour faire passer définitivement cette pensée terroriste qui se croit porteuse du jugement dernier dans le camp du mal. Ceci passe malheureusement sans doute par l’effondrement de la culture judéo-chrétienne qui ira de pair avec l’effondrement du monde occidental. Quand la bête immonde aura révélé son vrai visage aux yeux de tous, il est à craindre que le malade soit emporté avec elle, que le monde qui a donné Aristote, Leonard de Vinci, Descartes, Kant et Einstein n’ait plus lieu d’être mis en accusation car la Barbarie aura triomphé.

C’est la que réside l’erreur d’analyse de Zemmour et de ses fidèles. Au prétexte que ce que nous sommes est le produit  de TOUTE l’histoire, (de Clovis à Macron en passant par Louis XIV, Napoléon  Daladier et….René Coty,) ils oublient que non seulement on ne revient pas en arrière mais aussi qu’elle est hégélienne. Si l’ancien régime tombe en 1789 c’est qu’il est contraire aux intérêts des hommes et le Gaullisme meurt un 27 avril 1969  parce que le pays n’en veut plus d’un  certain mode d’exercice du pouvoir et du fonctionnement de la société. A cet égard les discussions sur le retour de l’uniforme à l’école confinent au grotesque. Demandez à Onfray s’il regrette le temps passé sur les bancs de l’école quand il avait 13 ans !

A vrai dire, il est probable même si rien n’est jamais sûr que les menaces les plus grandes qui pèsent sur l’humanité comme l’islamisme voire le Wokisme connaissent leur chant du cygne .D’autres existent en revanche qui sont sous estimées.

La première est, on l’a évoqué le radicalisme écologiste et décroissant alimenté par la propagande réchauffiste qui réduit au silence les voix discordantes

La seconde a pointé son nez avec la crise du Covid : c’est la menace d’un totalitarisme numérique importé de Chine. Pourquoi pas, sur le modèle du pass vaccinal, un pass écologique ou un pass santé qui interdirait certaines activités à des individus ayant eu des comportements jugés contraires à leur propre santé ou à celle de la planete.Et que l’on ne compte guère sur une opinion publique penchant plus facilement du côté de la collaboration ou de la dénonciation comme ce fut le cas lors des heures sombres pour y faire obstacle

Dans tous les  cas,  c’est la Chine qui triomphe de l’occident, ce dont on se rendra compte une fois passée la crise liée à la pandémie, laquelle est révélatrice de nos faiblesses. Si le même esprit avait régné en 1944, jamais le débarquement d’Omaha Beach n’aurait eu lieu…

En tout état de cause, on parle peu du  plus important événement qui va reléguer aux poubelles de l’Histoire nos actuelles préoccupations. Elles tiennent pourtant en deux événements : on a greffé sur un humain un cœur de cochon transgénique ; on est en train de fabriquer une chimère homme singe.

C’est tout simplement tout l’édifice construit par l’humanité depuis qu’elle est apparue qui va s’effriter car on n’arrêtera pas le mouvement à coup d’oukases de l’OMS. Si la frontière entre l’homme et l’animal est effacée, la question  de savoir si on peut manger du foie gras deviendra accessoire.

Manger une créature, pas seulement animale va devenir criminel et la question ne peut être que posée dans les termes suivants : est il interdit de manger ou pourquoi les humains seraient ils les seuls à ne pouvoir être mangés ?

Avant cela a, il est probable que la question qui va fracturer le monde va être la suivante : l’Homme a-t-il le droit de modifier l’ordre naturel ? Tout donne à penser que pour une opinion manipulée par les médias la réponse sera non. Deux éléments vont dans ce sens :

  • La résurgence/réincarnation du religieux et notamment du catholicisme sous la forme d’un culte voué à Gaia laquelle remplace le Tout Puissant dont le trône a été mité par la découverte de l’ADN et des exo planètes
  • Le fait que notre société soit aujourd’hui régulée par la peur élevée au rang  de vertu : Omaha Beach ne serait plus possible aujourd’hui[4]

Mais dans le  même temps, on ne pourra s’opposer à des recherches et avancées qui  permettent d’éviter par exemple certaines maladies et de les guérir.

On va voir émerger un monde où la concession faite à l’outrage causé à la nature (sa manipulation) aura pour contrepartie la mise en place d’une nouvelle religion hygiéniste et liberticide. Henri IV avait donné au pauvre l’espoir de pouvoir mettre la poule au pot. Mettre la poule au pot sera un crime et d’ailleurs il n’y aura plus de poules, veaux vaches cochons et couvées car l’animal domestiqué à des fins alimentaires aura disparu. Les autres aussi car laissera-t-on les chats manger les souris qui partagent une part importante de notre ADN

On débouchera sur un monde à deux vitesses. Ce qui sera accessible au plus grand nombre et ce qui restera réservé à une minorité de privilégiés

Tout donne en effet à penser que ce qui est interdit au plus grand nombre ne le sera pas nécessairement aux privilégiés. Pis, si la recherche et les découvertes visant à transformer l’homme pour abolir ses frontières (l’inhumain et la mort) il est probable que les activités se multiplieront qui permettront de le rendre disponible comme pour l’héroïne et l’extasy.

Dans ce scénario la démocrataire  risque de se débarrasser  des déguisements de la démocratie

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[1]  Rappelons que si le R Uni ne connait guère  révolte estudiantine qui secoue l’occident de Berkeley à Paris en passant par l’Allemagne, c’est qu’il y a très peu d’étudiants. La reproduction sociale est aristocratique et archaïque comme le régime de la propriété et il faudra attendre Tony Blair pour que les classes populaires accèdent à l’université à un moment où la classe ouvrière est exsangue.

Pendant la seconde guerre mondiale, les femmes russes participent aux combats sur le  front contrairement aux aïeules de  Sandrine Rousseau et Alice Canfin   qui n’ont pas débarqué à Omaha Beach

[2] Encore faut il noter qu’outre les manipulations du système électoral par le  biais des découpages, du refus de la proportionnelle on n’hésite pas à s’assoir sur la vox populi comme l’a montré le traité de Lisbonne

[3]  J’avais été frappé, quittant l’enseignement secondaire pour entrer à l’ENA  à quel point un attaché de préfecture pouvait être plus cultivé qu’un enseignant de lycée recroquevillé sur sa matière et certain  que le Cid constituait l’alpha et l’oméga de la culture. Il n’est pas étonnant que Rocard ait été effaré par l’inculture économique des députés socialistes barbus élus en 1981

[4]

[1] Luc Ferry a souligné que la « peur » que l’on apprenait aux enfants à vaincre a été élevée au rang de vertu. Avoir peur c’est appliquer le principe de précaution.  Quelle aubaine pour le totalitarisme en germe.

Mais encore une fois, ni Dame Rousseau ni Pas Dame Coffin n’étaient à Omaha Beach ! leurs grand-mères non plus !